jeudi 26 septembre 2019

un petit verre .....


Nous re-voilà sur la route de Kativou. Cette fois-ci, nous sommes accompagnés de Marie-Alice, une des sœurs de Clotilde. Après 2 ans au Sénégal et 1 année aux Iles du Cap Vert, c’est une habituée de l’Afrique.


A Kativou, dans ce centre de santé situé au bout du monde, une formation est donnée: « Accueil et relation soignant-soigné »
Étant médecin, Marie-Alice y fera des apports en s’attardant plus précisément sur la construction et les attentes des diverses relations humaines.

Seulement voilà, la saison des pluies est passée. La route s’est transformée. Ce sont maintenant des milliers de trous et de bosses qui nous séparent de Kativou. Notre véhicule n’est plus tout jeune et nous allons mettre 5 heures au lieu de 3, pour y arriver.
Nous sommes lessivés. Mais comme d’habitude, nous sommes très bien accueillis à Kativou.



l'installation photovoltaïque est presque terminée

L’installation photovoltaïque de ce centre de santé devrait être terminée et l’électricité ne devrait plus être un problème …
Sauf que les batteries sont coincées à la douane. Eh oui, coincées ! Cela peut durer plusieurs jours, voire plusieurs…… En effet, sortir du matériel du port de Lomé est un vrai parcours du combattant, même pour des togolais débrouillards !
Nous avons donc dans nos valises un groupe électrogène de dépannage pour que les formations puissent avoir lieu.



Deux frangines en admiration devant un champs d'arachide


Durant ces trois jours dans la région du Moyen Mono, le moment fort à été lorsque nous nous sommes éclipsés durant la pause de midi, pour rejoindre à pieds un village que nous avons déjà visité.
Cette fois-ci, nous avons rendez-vous avec le féticheur du village, pour lui dire bonjour.
C’est toujours impressionnant de voir ces différences de culture. Nous reconnaissons tout de suite sa jeune femme et son large sourire.





Rapidement, un banc est mis à notre disposition. Après quelques échanges, voilà que par plus de 30 degrés de température une bouteille de rhum arrive !
Aï, aï, aï….il faut boire se grand verre « cul sec » pour ne pas faire affront à cette hospitalité.
Je pensais pouvoir compter sur les deux frangines pour m’aider mais non…..il a fallu se débrouiller tout seul ;-)


Pour radio Togo
Hic...Tonio

jeudi 19 septembre 2019

Tramadol



Certainement que tu as entendu parlé de la crise des opioïdes au Etat-Unis. Ce fléau rode et tue dans toutes les couches sociales.


https://youtu.be/Kp6Y5rMhuVQ

La RTS en parlait il y a peu, nous sommes donc en pleine actualité.
Je ne suis pas aux USA, mais bien à Kpalimé, au Togo, à 2h de route de la capitale Lomé.
Ici, c’est le Tramadol qui est un gros problème. Cet antalgique, opioïde de synthèse, se trouve partout et pas seulement dans les pharmacies. On le trouve surtout dans la rue. Et son effet addictif est une véritable catastrophe.
C’est la cocaïne du pauvre! Avec 200 FCFA (0,33 CHF) vous pouvez déjà vous en procurer.

https://www.rts.ch/info/monde/10711913-purdue-pharma-tente-la-faillite-pour-sortir-de-la-crise-sur-les-opiaces.html


https://youtu.be/3kauxhHgP_4


Les Zemidjans (taxi-moto) en consomment beaucoup. Mais on en retrouve aussi chez les personnes qui font un travail pénible comme la culture des champs.Les écoliers et les jeunes ne sont malheureusement pas épargnés.De plus, les pilules sont surdosées; ce qui crée rapidement des overdoses.
Voilà ce que j’ai trouvé sur le net, mais je n’ai évidement pas pu vérifier :

« Le Nigeria a saisi 6,4 milliards de cachets de tramadol rien qu’en 2018. La cargaison est déchargée dans les ports de l’Afrique de l’Ouest et transportée dans toute la région. D’après l’ONUDC, l’Afrique du Nord, l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Ouest représentent 87 % des saisies des opiacés réalisées dans le monde, un chiffre qui est presque entièrement dû au trafic de tramadol. » 

Pour radio Togo
Tonio


jeudi 12 septembre 2019

Visites


Nous sommes le 12 septembre. Dans un mois, notre expérience africaine prendra fin et des tas de questions se posent déjà.
Je me réjouis, mais j’ai également peur.
Peur de retrouver cette vie à 200 km/h, alors qu’en même temps je râle de n’avoir pas grand-chose à faire ici !



Peur de quitter les quelques personnes que j’ai connues ici. Je pense à cet homme qui m’a accompagné dans l’inconnu et qui se dévoile peu à peu. A force de travailler et de transpirer avec lui, sa carapace s’ouvre et je ne sais pas si je le reverrai un jour.
Comment vais-je pouvoir expliquer le sens de cette expérience, les tempêtes traversées, les contradictions, les séparations, les sourires, les bons moments ?



Durant cette année, de nombreuses visites se sont succédées avec différents motifs. Elles ont toujours été de bons moments. Mais quand mon fils, après 9 mois de séparation, a débarqué à l’aéroport de Lomé avec son grand père, …… Ce sont des moments qui ne s’expliquent pas, ils se vivent, c’est tout.



De grand-père en père et de père en fils et filles nous nous sommes baladés dans la brousse, cette brousse tellement luxuriante que par moment, elle nous absorbait. Nous avons longtemps marché et transpiré avant de découvrir des villages perdus.
Se retrouver, après tout ce temps, suspendu avec son fils à un parapente au milieu du Togo : des moments qui ne s’oublient pas.

Merci à tous les deux pour cette belle visite !
Pour radio Togo
Tonio


jeudi 5 septembre 2019

C'est la fête


C’est parti !

Nous venons d’accepter la proposition d’Innocent, nous sommes invités à découvrir la fête de l’igname qui se déroule dans son village.
Nous sommes accompagnés de Marie et Aymeric, deux français accompagnés de leurs 4 garçons, qui passent quelques jours de vacances chez nous. Ce couple de volontaires loge dans le pays voisin, le Bénin, et s’occupent de la maison de l’artémisia.




Nous sommes bientôt intégrés, la preuve, nous avons au moins 2 heures de retard !
Quand nous arrivons, la fête est déjà bien avancée.
Dans ce genre de fête, il y a souvent beaucoup d’attente et celle-ci ne déloge pas à la règle.
Dès que l’on nous voit, hop ! On nous assied sur une chaise et c’est parti pour quelques heures. C’est comme ça 😉


Les chefs de quartier sont arrivés sur des chaises à porteurs. Ils sont ensuite placés sous les manguiers qui entourent la place des fêtes.



Comme c’est une fête traditionnelle, les discours des notables sont souvent en Ewe, la langue locale.
Des hommes qui hont revêtu leur parure et qui ont plutôt l’air peu commode sont là pour protéger l’assemblée. Ils marchent autour de la place de fête et ils sont plutôt impressionnants.


Régulièrement, il y a des chants et des danses.
Ensuite c’est la vente aux enchères des ignames et comme j’ai compris, ce sont surtout les notables qui misent. L’argent ainsi récolté servira au village.


Pour radio Togo
Tonio