jeudi 27 septembre 2018

Histoire de douane


Cette semaine fut riche en émotions.
Nous sommes enfin dans notre maison à Kpalimé, très contents d’avoir quitté la capitale.
Mais avant de quitter Lomé, il fallait juste récupérer nos caisses, qui ont voyagé en fret aérien et qui ont mis quelques jours de plus pour arriver. Elles ont voulu visiter Bruxelles !

Ça parait peut-être simple, mais pour des Européens ne connaissant pas les codes du pays, ça devient vite une aventure :
Quand la gardienne de la zone fret aérien nous fait signe avec la main de ralentir, on obéit avec bon cœur, mais voilà….Ça ne veut pas dire ralentir mais STOP. Oups ! Sèche remise à l’ordre, maintenant, on le sait !

Ensuite, il faut avoir un transitaire avec soi. C’est un homme qui vous facilite la tâche et vous amène dans les différents bureaux. Sans eux, c’est juste impossible.
Après nous être fait fouiller certaines caisses et bidons, dont celui de mon parapente, je me retrouve avec Enora dans le bureau de la responsable des douanes pour payer la taxe. 
Elle propose 200'000 CFA. Je fais des gros yeux, et elle descend à 100'000 CFA. Là, je comprends de suite que mes yeux doivent rester gros. 

Elle nous envoie donc dans le bureau du colonel des douanes.
Et là, tout sourire, bien calé dans une chaise, il nous informe qu’il lui faut une montagne de papiers, que ça va prendre du temps, que selon la loi, etc…, etc…
Soudain, il a la solution : 200'000 CFA !! alors nous discutons encore et on se met d’accord pour 20’0000 CFA. Ensuite, toujours souriant, il se prend en photo avec Enora et nous promet de passer à Kpalimé pour boire quelque chose. 

Il faudra encore attendre beaucoup et payer quelques taxes diverses. Heureusement que nous étions accompagnés d’Emmanuel, un Togolais au grand cœur, responsable de notre bien-être.

Après toute cette attente, nous quittons donc Lomé avec notre voiture, tard dans l’après-midi, afin de nous installer à Kpalimé. Ça parait simple, hein ?
Et bien non, c’est aussi une aventure pour des yovo (blanc) comme nous ;-)

Il faut d’abord quitter la ville et surtout bien observer leur code de la route. Car un permis de conduire suisse n’est pas du tout gage de sécurité. 
La route est goudronnée, mais elle traverse de nombreux villages, où toute la vie se passe près de la route. On aperçoit plusieurs carcasses de voitures dans le fossé. 
D'un seul coup, un énorme trou peut faire beaucoup de casse. Il faut être très vigilant. 
Comme bon suisse, je roule avec mes phares, mais je suis le seul. Même quand il fait nuit, je suis le seul. Et seulement quand il fait très nuit, les chauffeurs enclenchent les leurs. 

Le problème, c’est que beaucoup de monde marche le long de la route : des enfants rentrant de l’école, des femmes rentrant des champs avec des poids énormes sur la tête. Et tout ce petit monde ne se ballade pas avec un gilet jaune ! On ne pense même pas au lampadaire !
Nous sommes sains et saufs et je n’ai shooté personne. Mais je me suis juré que je ne roulerai plus jamais de nuit.

Les enfants commençaient l’école le lendemain à 6h50 ! Mais ça …. C’est une autre histoire 😉.
Suite au prochain épisode.




 La rue qui longe notre maison, après un gros orage !


 L'attente se fait longue au bureau des douanes.


Notre grande maison à Kpalimé !


Zacharie et Maïwenn rentrant de l'école.





jeudi 20 septembre 2018

Nous avons touché l'afrique

Voilà 4 jours que nous avons touché le Togo et sa capitale Lomé !
Nous sommes évidement toujours sur la planète terre mais les différences sont saisissantes.

La chaleur, c'est sûr, mais la chaleur humaine aussi!
Partout nous sommes bien accueillis, autant par les personnes qui ont des postes à responsabilité que par l'homme qui balaye les feuilles ou la serveuse qui nous prépare un petit-déjeuner. C'est une belle leçon pour toute la famille.

Lomé est une ville de 1,5 million d'habitants et cette ville grouille de monde. Dans les rues, il n'y a pas 1m2 de libre.
La circulation et la pollution y sont tellement intenses que nous avons de la peine à respirer. 
Ça nous change de Vercorin et ses 600 habitants!
Nous allons rester une semaine à Lomé pour faire les papiers nécessaires à notre séjour de deux ans et heureusement que Samuel et Emmanuel nous accompagnent dans ces démarches.
Le matin ils viennent nous chercher au foyer des Marin avec un mini bus et là .... Alphonse le chauffeur fait des miracles, car pour des européens comme nous, il est juste impensable de conduire dans cette ville au bout de 3 jours. Des taxi-moto à perte de vue, des ronds-points bien différents et des codes de conduites qui ne s'apprennent pas dans un livre d'auto-école.

Au Foyer des Marin, nous sommes un peu dans un havre de paix mais la réalité de la rue est difficile à voir. Il ne faut pas se leurrer, nous voyons beaucoup de pauvreté, un grand nombre d'êtres humains dorment dehors et ont faim.  Le savoir est une chose mais le voir est difficile.
A 16h il est temps de rentrer dans notre chambre pour nous protéger des moustiques qui attaquent et de se mettre au boulot scolaire pour les enfants. Tous dans la même chambre avec 3 niveaux scolaires différents, c'est pas le travail le plus rentable mais bon...ils s'y mettent de bon cœur et se réjouissent de la rentrée scolaire prévue pour ce lundi.

Nous nous réjouissons de nous déplacer vers Kpalimé, dans notre maison, et de pouvoir nous installer. Peut-être en début de semaine prochaine.

Nous sommes content d'être là !


Ce petit garçon se prénomme : Noble 


Au feu rouge, il y a des vendeurs.

La circulation (sans le bruit).

Le lit des enfants.











jeudi 13 septembre 2018

Le rond-point

Voilà bientôt une année que nous sommes arrivés dans ce rond-point du "changement". 
Rapidement, nous nous sommes décidés pour une direction, mais avant de pouvoir bifurquer, nous avons du travailler, évaluer, décider, revenir en arrière, re-décider, s’engueuler, se poser à nouveau, choisir...
Depuis le début, une chose est claire : nous désirons partir travailler dans un pays du sud.

Petit à petit, nous avons lâché prise, les enfants se sont fait à l'idée et nous avons gentiment glissé hors de Suisse. Mais nous ne sommes pas encore arrivés au Togo.
Nous sommes dans ce rond-point, pas vraiment ici et pas vraiment là-bas. Nous restons entre-deux eaux.
Dimanche, le temps sera venu pour nous de bouger vers le sud et enfin pouvoir avancer.
Beaucoup de questions nous trottent dans la tête et restent sans réponses.

Voilà une petite phrase de Mike Horn, qui résume un peu notre état d'esprit.

jeudi 6 septembre 2018

Le casse tête des bagages

Imagine.... Tu as invité des amis, copains, connaissances à un culte d'envoi.
Tu ne sais pas trop qui viendra et là...... C'est la surprise !

Le temple était plein !
 Tout ce monde est venu au culte pour nous dire au revoir et je peux vous dire, ça à été un grand, grand moment d'émotion.

Dans les moments difficiles, nous nous rappellerons de cette journée et nous vous disons un grand, grand merci du fond du cœur.

Les jours suivant, il a fallu faire ces foutues valises.
 Que prendre ? Que laisser ?

Problème de riche !!

Zacharie à trouvé ça très simple : "je prends que mes jouets."