mercredi 31 octobre 2018

Fufu

Impossible de venir au Togo sans manger le ...  FUFU ! 

Ici, le fufu se mange partout : c'est un aliment de base.
Il s'agit d'une pâte, obtenue en pilant l’igname.
Elle est accompagnée d'une sauce, faite de tomates, arachides, viande, piment.

L'igname est un tubercule qui ressemble à une pomme de terre géante !

Démonstration en vidéo avec notre ami Ignace !




https://youtu.be/nGZiah246yI



jeudi 25 octobre 2018

Sujet lourd

Voilà plus d'un mois que nous sommes arrivés au Togo. 
1 mois, ce n’est pas beaucoup et pourtant nous avons déjà vu beaucoup.
Des choses pas toujours faciles à voir et à accepter.
Nous avons questionné, regardé, écouté, appris. Mais aujourd'hui, la réalité était encore plus difficile, plus choquante, plus révoltante.

Durant cette journée, nous accompagnons donc Monsieur Tchaa qui part en brousse, dans un petit village. Il sensibilisera les enfants sur le lavage des mains et les adultes sur la prévention du paludisme.
Il profitera du regroupement des villageois pour vacciner les jeunes enfants.
Vu comme ça, on se dit : « Chouette… ! Ça va être sympa ! »

Monsieur Tchaa est un technicien supérieur en génie sanitaire et également la personne ressource afin d’appuyer Clotilde dans son travail.
Tchaa :petit et mince, mais … attention…il n’est pas comme nous ! Il peut travailler toute la journée, sur le terrain, sans boire ni manger, avec un dévouement total pour autrui.
Il nous pose beaucoup de questions sur nos méthodes. Il parait toujours intéressé par nos réponses.
Sur place, il n’y a aucun dispensaire, aucun WC (= latrines). L’hôpital se trouve à 15 km, avec une route de m… !
Il ne faut pas se blesser. Pourtant, les patients ne manquent pas.



Nous partons avec une ambulance de l'hôpital : un gros 4X4. Il faudra bien ce véhicule pour les 15 km en brousse, sur un sentier, bordé d’une végétation extrêmement dense.

Enfin sur place, deux bâtiments font office d'école. Au milieu : un puits. C’est le centre du village. Les élèves les plus éloignés font 7 km le matin pour venir étudier.
Mais où sont donc les maisons ? 
Nous apprenons que ce village est habité par des kabiyès, vivant habituellement plutôt dans le nord du Togo.
Ce peuple ne s’agglutine pas. Au contraire, les villageois vivent éparpillés sur des dizaines de km. 

Là, on n’a plus envie de rigoler !
J’adore le sport. Mais inutile de les suivre par ces températures étouffantes !
Ils sortent de la brousse petit à petit, afin de nous rejoindre.

Le décor est posé.

Tout ce petit monde est donc réuni et se demande ce que des blancs viennent faire par ici.
Viennent-ils seulement parler ? Nous amènent-ils des moyens (= de l’argent) ? 
Là, il faut répondre juste, pesant chaque mot, devant tous. Je n’aime pas trop ces situations.



Rassemblement du village

Clotilde explique que la prévention est moins onéreuse que les traitements.
Prévenir toutes ces pathologies en sensibilisant les enfants parait être une piste facilement accessible. En tout cas en théorie.
Monsieur Tchaa traduit tout cela, afin qu'un grand nombre de personnes puisse comprendre. Il traduit en éwé. Une femme traduit en kabiyès.



Nous n'avons pas tout compris, mais ça a l'air de passer.
Tchaa s'attaque donc à la prévention du lavage des mains, à la sensibilisation de l’eau potable.
Les enfants ont l’air de crocher. Le directeur ainsi que le professeur jouent leur partition à merveille.
En 2013, il y a eu une épidémie de choléra.
Il semble que les enfants comprennent. Mais que faire dans la réalité ? Sur le terrain ?
L'eau potable n'existe pas, les filtres sont pour les riches, mettre de la javel est délicat, bouillir l’eau et attendre qu'elle refroidisse prend des heures…
Tout un travail est à faire.
Ensuite, Tchaa explique le paludisme aux villageois :le moustique est responsable de ce fléau. « Ah bon ? ce n’est pas le soleil ? »
Il est donc nécessaire de dormir sous moustiquaire. Normalement, tout le monde en a reçu gratuitement, mais dans la réalité ?



 Tchaa sensibilise


Tchaa commence à vacciner les petits enfants et Clotilde s'occupe des malades. Elle prend la température, la tension, montre aux agents de santé comment soigner une plaie avec peu.
Elle se fait littéralement envahir !
Elle conseille à certaines personnes d'aller à l'hôpital. Une jeune fille de 14 ans est sur le point d’accoucher ! Mais tout le monde sait que c'est presque impossible :pas d’argent et l’hôpital est loin.
Dure dure réalité !!



Clotilde fait comme elle peut

Pour ma part, c’est plus délicat. Je ne suis pas soignant, et je n’amène pas les latrines ou le dispensaire tant convoité.
J’explique que je suis sur le terrain pour faire remonter l'information à mes supérieurs ; que les ONG puissent établir des projets concrets.
Pour cette raison, je demande l'autorisation de prendre des photos.
Je suis censé évaluer les besoins et les installations : c’est rapide !

Nous avons vu de nombreuses écoles, plusieurs hôpitaux, plusieurs villages, et c'est toujours la même constatation : il faut commencer par l'eau potable !
Ensuite, il faut des toilettes afin d’éviter la transmission des germes !

Nous sommes mal préparés pour cette première : c'est un peu la galère.


Maintenant, le dernier enfant vient de se faire vacciner. Le jour baisse.
Pour le retour, certaines femmes ont plusieurs heures de marche devant elles, enceintes ou malades, portant d’énormes bassines d’eau. Cette eau si précieuse et jamais vraiment potable.



Les femmes repartent avec l'eau


Il va bientôt faire nuit et nous devons rentrer. La journée a été épuisante, sans eau, sans nourriture, sans toilettes.
Cela fait maintenant quelques jours que nous voyons la réalité du terrain.

Il n'y a pas de réponse simple, il y a juste beaucoup de jeunes enfants, des femmes enceintes, des hommes, qui n'ont pas accès à l'eau potable, pas d'accès aux soins, exposé aux maladies.

Voilà !



Dans une hutte près de l'école



On bat le soja







jeudi 18 octobre 2018

L'eau


De bon matin, les yeux tout collés et en petite tenue, je m'approche de la salle de bain.
Il est 5h30 et je me réjouis de prendre ma douche avant de réveiller les enfants pour l'école.
Eh oui, en Afrique on se lève très tôt car l’école commence à 6h45 !

La douche sera évidemment froide car nous n'avons pas l'eau chaude. Mais je me réjouis déjà d'attraper la chair de poule.
La nuit, nous transpirons beaucoup et la journée passablement. Le soir, avec nos habits longs contre les moustiques, le corps surchauffe. C’est comme ça, nous  l'acceptons.

Or, ce matin, j'ai beau tourner le robinet à gauche, à droite, ... encore à gauche, encore à droite, ... rien ! 
Pas une goutte ne sort, ni à la cuisine, ni au lavabo.
Tintin pour la douche !!  Nous avons une réserve de 10 litres d'eau filtrée pour la boisson du matin, mais ensuite, nous serons à sec.

Le problème est vite posé: avec Georgette, nous somme 6 personnes dans la maison. Donc 10 litres d'eau pour 6 ! Et combien de temps devrons-nous tenir ?
Nous avons un puits dans notre cours, mais il n'a plus servi depuis des lustres.
Je l'ouvre: trois ou quatre geckos accrochés au couvercle tombent dans l'eau et se noient!

Il y a donc de l'eau, mais les cadavres de geckos ne plaisent pas trop à Clotilde.
La viande dans l’eau, ce n’est pas son truc !
Vite en ville pour aller négocier un bidon en plastique et puiser le précieux nectar.
Georgette pourra donc la filtrer et il y aura suffisamment d'eau pour midi.

Quelques heures plus tard, l'eau est revenue comme par miracle.
Au final, beaucoup d'agitation pour pas grand-chose.

Nous pouvons donc partir travailler tranquilles.
Enfin, … c’est un grand mot, car durant notre absence, quatre hommes pénètrent dans notre cours et ferment l'eau avec une immense clé.
Motif de cette action radicale : arriérés de factures !
Évidemment cela ne nous concerne pas. Mais l’eau, oui.

Au retour, je file donc au service des eaux et essaye de négocier, d’expliquer mon souci.
Peine perdue. 
Résumé : tu payes ou tu n'as pas d'eau !
Après négociation avec le propriétaire, il va venir payer, mais il se trouve à 3 heures de route. Or, le bureau ferme à 16h pile, comme de bons suisses !!

15h45 : je n'y crois plus. Le temps qu'il arrive, qu'il discute, il sera trop tard. Nous devrons utiliser l'eau à la viande.
Et ben non ! Incroyable, il arrive juste à l'heure!
La scène aurait mérité un film. Négociation agitée à la togolaise, entre le service des eaux et le propriétaire de la maison.
L'un hausse le ton, l'autre brandit ses quittances de factures !
Tout se passe en français, ce qui me permet de comprendre qu’il y a eu de gros malentendus et que le service des eaux a plein pouvoir (et fait un peu la pluie ou la sécheresse, mais chuuut, faut pas l'dire...).
Le propriétaire de la maison finit par payer plein tarif. Et je vais pouvoir me doucher.

Je suis rassuré, nous pouvons faire confiance au propriétaire de cette maison. Il a été réactif et nous avons retrouvé un bien précieux: l'eau !!

Depuis, dans notre cuisine, il y a toujours 50 litres de réserve prêts à être filtrés. 

Moralité :
Il ne faut pas attendre la soif pour tirer l'eau du puits.
Citation inconnue.








jeudi 11 octobre 2018

Georgette

Ce qui se passe au Togo est tellement grave, que cette semaine, nous avons choisis un sujet plus léger !


Georgette !
As-tu un moment à me consacrer ?
J’aimerais que tu te présentes afin de faire un article pour mon blog.


Ok papa, si tu veux !
Mon nom est Georgette Edzoe Yawa Lolonyo et je travaille pour toi ;-)

Voilà mon histoire :
Je suis née en 1985, à Atsavé, un petit village situé à 9 km de Kpalimé, au Togo.
Dans notre famille, nous sommes 14 frères et sœurs de 4 mères différentes. (8 filles et 6 garçons)



Comment…14 frères et sœurs ?
Chez moi, en Suisse ce n’est pas pensable !! Explique-moi.


Nous vivions dans une grande maison, ou chaque mère vivait dans des grandes pièces avec ses propres enfants.
Quelques fois, entre les femmes, il pouvait y avoir de la jalousie, mais elles se toléraient.
Elles travaillaient ensemble dans les champs, s’entraidaient, allaient à l’église.
Elles s’organisaient. Pendant une semaine, une femme s’occupait de la cuisine l’autre du marché etc… les tâches tournaient.
C’est ma grand-mère qui m’a élevée au village d’Agou Gadzéfé, où mon père y était professeur.


Et quelles sont tes formations ?

J’ai suivi l’école primaire entre Agou Gadzéfé et Kpalimé. C’est à 16 ans que je fini le collège avec l’obtention d’un BEPC.
J’enchaine avec 1 année au lycée officiel de Kpodzi et 1 année au lycée technique de CRETFP.


C’est en 2007 que je fini ma formation en secrétariat bureautique au CIB-INTA à Kpalimé.
Ensuite, j’ai travaillé dans un Labo de Photos comme caissière ainsi que dans un cabinet de notaire à Kpalimé.

Mon dernier travail date de 3 ans, je vendais du ciment dans une entreprise, AZILAR PLUS, à Lomé.

As-tu des enfants ?

J’ai un fils de 8 ans, Raoul Kalenugbe Koffi
Actuellement, il vit au village de Atsavé, avec mes parents.



Georgette, explique-moi encore ! 
Est-ce courant que les enfants soient élevés par les grands-parents ?
Il m’est difficile de comprendre que ton fils habite avec ses grands-parents.


Il y a plusieurs modèles de famille, mais c’est très courant.
Mes parents ont un jardin, ils peuvent donc nourrir mon fils facilement, et cela me permet de chercher du travail.
Je sais qu’il est bien chez mes parents et je suis rassurée.


Peux-tu expliquer ce que tu fais pour nous ? Ton travail ?

Je m’occupe de beaucoup de choses, papa ! De la maison à Kpalimé, de la cuisine, du linge, ainsi que des 3 enfants.
Papa ! Tu as aussi besoin de moi, pour des choses qui me paraissent bien simple 😉:
Aller au marché pour choisir l’igname, acheter le poisson, la viande fraîche, préparer le fufu et la pâte, qui sont les plats typiques d’ici. Et encore peler une orange avec mon grand couteau de cuisine, découper un ananas !

Je te donne aussi plein d’informations sur notre culture et notre façon de vivre.
Je t’aide à discerner les animaux à chasser, de ceux que nous pouvons tolérer dans la maison. 
Encore ce matin, tu t’effrayais d’une araignée inoffensive, que tu pensais monstrueuse ! Et vous étiez 2, armés de vos balais! Ha! Ha! Ha! Il m'a suffi de l'attraper à mains nues afin de la mettre dehors.
Par contre, alors que tu t'amusais gaiement à prendre en photo un serpent de 80 cm de long caché sous la porte d'entrée, moi, j'ai vite appelé le voisin au secours pour tuer ce dangereux reptile!

Je vis avec vous toute la semaine, et nous apprenons tranquillement à nous connaître et à accepter nos différences.
Si tu vas acheter du pain ou des œufs tout seul, tu vas les payer plus chers, papa ! 😉 Tu es blanc !


Tu as une formation en secrétariat bureautique. Que penses-tu donc de ton travail avec nous ?

Je suis ravie de ce travail, car chaque travail est une expérience. Il me permettra d’avoir plus de connaissances et donc plus d’avantages.


Georgette ! Quels sont tes loisirs ?

J’aime la musique africaine, mais tu ne connais pas Patron !
J’aime aussi la résistance (endurance en course à pied sur un stade) et la montée sur corde.


Que penses-tu de ta vie au Togo ?

Pas facile, on souffre beaucoup, l’argent ne circule pas et il est compliqué d’y voir un avenir.
Chaque année, c’est un peu plus dur.


Si tu avais une baguette magique, que ferais-tu pour améliorer ton pays ?

Un coup de baguette magique et j’améliorerais la situation des professeurs dans les écoles.
Ils seraient mieux payés, plus reconnus. Le métier serait donc attractif et on pourrait diminuer la taille des classes, car par endroit les élèves se retrouvent à 100 par classe !!!
Dans ces conditions, c’est difficile d’apprendre.

Deuxième coup de baguette magique, et j’améliore les hôpitaux et le système de soins. Tout le monde doit pouvoir être soigné correctement.
 



Et pour finir, Georgette, quels sont tes rêves ?

J’aimerais avoir une maison au Togo.
Faire un voyage en Europe, juste pour voir.
J’aimerais aussi une moto afin de pouvoir me déplacer.





















jeudi 4 octobre 2018

1 semaine d’école, à travers nos lunettes suisses



Quand nous sommes rentrés le premier jour, dans la cour d’école avec nos enfants, je peux vous dire que moi, le papa, celui qui est censé être fort n’en menait pas large.

Les différences culturelles sont tellement grandes.
Que va-t-il se passer ?
Zacharie va-t-il pleurer ?
Vont-ils être acceptés, eux, les Yovo (=les Blanc) ?


Si les enfants se sentent rejetés, la maman suivra, et tout sera plus compliqué.
Voilà donc mes peurs.


Mais, après une semaine d’école, avec évidement des hauts et des moins hauts, je peux vous dire, et je pèse mes mots, que je suis très fier de mes enfants. Malgré la différence de confort, tout s’est bien passé.
Comme toujours, si nous respectons certains protocoles, les togolais nous accueillent avec le sourire.
Ce sont vraiment des gens formidables.


Quand j’ai vu mon fils de 6 ans, aligné dans la cour de récréation et marcher au pas avant de rentrer en classe, j’ai dû me pincer les lèvres pour ne pas rire. Attention ! Pas un rire pour me moquer, non ! Mais un rire nerveux, qui montre bien le malaise. Je me suis tout à coup senti tellement gêné du manque de moyens dans lequel doivent apprendre tous ces enfants, de la charge de travail pour ces enseignants !  Une simple palissade de bambous en guise de mûrs, permet d’écouter le cours de la classe voisine. Une fine planche de bois dur à la place d’un banc, rougit les fesses de ma progéniture. Quelques pelletées de charbon dans un coin, et voici des latrines !

Et nous qui avons le toupet de parler d’écologie, avec nos toilettes sèches !

Et nos enfants, comment vont-ils réagir?

Anecdote :
Un jour, Josépha, la copine de Maïwenn, débarque à la maison. Nous étions occupés et ce n’était pas le bon moment pour venir.
Mais voilà, elle était là, devant la porte, avec son sourire, et un cahier sous le bras.
Elle veut travailler et apprendre !
Face à son courage de se présenter seule, face à une famille de blancs qu’elle ne connaissait pas, … nous n’avons évidemment pas pu résister.

Nos enfants suivent des écoles privées à 10 min. à pied de chez nous. Question proximité, on ne peut faire mieux. C’est une chance.
Enora au « Collège Protestant ».
Maïwenn et Zacharie à « l’Ecole Baptiste Biblique ».

Enora
Quand les Togolais parlent français, c’est très difficile à comprendre car leur accent est très prononcé.
Entre elles, mes copines parlent l’éwé. Mais à l’école on parle français.
Chaque fois que l’on veut répondre à une question, on doit se lever et développer nos réponses. On ne peut pas dire simplement, « oui » ou « non ». Je vais apprendre à m’exprimer.
Comme je suis assise devant, c’est plus facile quand je prends la parole car je ne vois pas les 47 autres élèves qui sont derrière. 
😉
Dans l’école, il manque de l’ambiance, tout le monde est très sérieux.
Ça me plait de porter un uniforme, il n’y a pas à choisir le matin !
Le programme me paraît plus simple qu’en Suisse, mais il y a plein de branches que je n’ai jamais vues, comme la science-physique, chimie, couture etc…
Comme je vais au « Collège Protestant » de Kpalimé, la bible fait partie de mes affaires d’école.
A la gym, garçons et filles se changent ensemble. La pudeur est différente.
Dans ma classe, il y a un Suisse qui vient du Jura, et son frère va dans une autre école avec ma sœur. Ça m’a un peu perturbée.

Maïwenn
Quand je suis arrivée, ça m’a fait bizarre de voire des murs en bambou.
Nous n’écrivons pas sur des feuilles mais sur une petite ardoise. On écrit la réponse et on la montre à notre professeur.
Quand il écrit au tableau, nous devons tout recopier sur nos cahiers et ça fait beaucoup de pages.
Les premiers jours, nous avons dû nous mettre en ligne, chanter et regarder le drapeau du Togo qui montait le long du mât.
Quand les professeurs s’absentent un moment, c’est rigolo, car il y a des batailles de papiers et de craies.
Comme je suis blanche, tous les élèves me posent plein de questions et me regardent.
La classe est toute petite, mais nous sommes 49 !
Quand il pleut, ça fait beaucoup de bruit sur le toit qui est en tôle, on reçoit des gouttes et on ne s’entend plus.
Un jour, sous un orage, je suis rentrée avec mon frère et quelqu’un a dû le porter, car la pluie avait fait une rivière.
Parfois je trouve le niveau trop simple et parfois je le trouve trop haut !
Josépha, c’est ma copine. Elle vient régulièrement chez nous, faire les devoirs ou jouer.

Zacharie
A mon école on travaille parfois ce que j’ai déjà appris.
Ma maîtresse est super sympa.
Pendant les récréations, on me bouscule un peu et mes lunettes ont failli se transformer en miettes.
Quand il pleut c’est trop bien, car on doit faire des pauses.
Quand il pleut à mort, le chemin se transforme en rivière.
Sur mon ardoise, je dois apprendre à faire des courbes et ce n’est pas toujours drôle.
Tout mes copains on le même uniforme.
A l’école avant le début des cours, je dois faire des chants et une prière.
Ça me fait peur d’aller aux toilettes car il n’y a pas de toilettes 
😉 Il y a un endroit ou on met des charbons et c’est là que je dois aller.
J’ai trois copains.



La cours d'école de Maïwenn et Zacharie.


Maïwenn et son uniforme.


 
Il est 7h, départ à l'école!


 L'entrée du Collège Protestant.


 Enora dans la cours d'école.


A l'intérieur du Collège Protestant.