jeudi 30 mai 2019

Retour en fin d'année 2019


Voilà, il me faut trouver un article à publier sur mon blog.
Plusieurs solutions envisageables :
-La soirée passée avec des amis à Lomé à regarder plusieurs rounds de MMA (Mixed Martial Arts), sorte de tuerie organisée sur les rings,
-L’essai, avec Maïwenn, de produire de l’électricité avec des pommes de terre,
-La complexité du travail humanitaire,

-...

Ou alors, des sujets beaucoup plus croustillants comme :
-Les dessous des ONG,
-Où vont les dons d’argents,
-Le fonctionnement financier des églises, 

-...

Maïwenn produit de l’électricité avec des pommes de terre


 Il faudrait en mettre plus !

Ce n’est pas les idées qui manquent, mais peut-être le courage de les dire !
Le monde tourne, ce n’est pas une découverte. Mais il tourne vraiment sur la tête !
En Europe, nous n’avons pas le temps de nous arrêter. Nous sommes la tête dans le guidon. Nous devons absolument produire, et produire vite. Cela nous rend addicts au travail et certains ne supportent pas ce stress. Ils deviennent malades et parfois cela va jusqu’au suicide.
D’autres se disent :
« Et si on prenait un autre rythme? Si nous faisions de nouvelles découvertes? Si nous aidions les plus démunis ? »
 Et là … Aï, aï, aï ! On a le temps de réfléchir et d’observer ce qui se passe, de mieux comprendre le fonctionnement  financier que l’humain a installé. Là aussi, nous devenons malades. Il faut se blinder contre cette pauvreté, ne rien dire sur la corruption, accepter le fait que nous faisons partie de ce système diabolique.

MMA...ça laisse perplexe. 

Le togolais, Baba Boundjou Nadjonbé alias Zeus,
champion du monde ULTIMAX 2019 de Mixed Martial Arts (MMA).

Je me souviens d’un homme, responsable de projets en Afrique, qui me disait à peu près ceci en parlant de la pauvreté : « Moi, je suis blindé et j’ai développé une grosse carapace. Plus rien ne me touche. »
S'il faut en arriver là pour s’en sortir, ça me pose question !

Aujourd’hui, je me sens révolté, agacé et démuni. Nous sommes arrivés avec des projets, un idéal et des attentes (c’est bien le problème d’ailleurs). Mais rien ne peut se faire comme prévu.
J’ai parlé dans un autre billet de la « Malaria business ». Mais il y a aussi, l’ « Humanitaire business », 
la « Religion business », etc ... !

Nous vivons dans une promiscuité constante avec des enfants sur les bras, 24h sur 24h. Les projets professionnels sont compliqués. Cela devient très lourd et nous avons décidé, pour préserver notre famille, de rentrer plus tôt que prévu. 

Cette décision, pour ma part, a été très difficile à prendre et à admettre. Elle mettra du temps à être digérée. Mais voilà, nous sommes 5 et nous devons composer avec les attentes de tous.

Pour radio Togo
Tonio

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