jeudi 23 mai 2019

Artémisia

J’en ai déjà parlé dans un précédent billet, mais cette plante fait vraiment des miracles contre l’ennemi n°1 du Togo, le paludisme !

Cette saleté de maladie transmise par un moustique, la femelle d'anophèle, fait chaque année 435’000 morts au niveau mondial. Plus de 1000 africains décèdent chaque jour !

Tous les médecins vous le diront, c’est la première cause de consultation au Togo.

Cela fait 8 mois que nous vivons proche de la maladie et en zone endémique. Nous sommes 5, alors les risques de rencontrer cette femelle moustique est élevé. Cela nous oblige à en connaître un max.




Le film " Malaria business"
https://youtu.be/W6TgP5RlsDQ
« Innocent !! Tu viens avec moi suivre une formation de 2 jours sur la culture de l’artemisia ?

-Ok, mais ça coûte combien ?

-On en discutera plus tard, mais il faudrait que l’on puisse en cultiver chez toi et le paludisme sera rayé de ta famille ou de ton quartier.

-Ok c’est parti, je te suis ! »


L'artémisia annua



Et c’est comme ça, qu’avec mon chauffeur-cultivateur qui m’a appris beaucoup de choses, nous partons suivre cette formation. 

Il existe deux variétés, l’artemisia annua (originaire d’Asie) et l’artemisia afra (originaire d’Afrique).

La première est une plante qui peut atteindre 3,50 m de haut et la seconde une sorte de vivace.

Dans ce combat, rien n’est simple. D’un côté des milliers de morts et de l’autre des milliers de dollars. Les médicaments ne sont pas gratuits et ne sont pas près de le devenir 😉.

 Le germoir


L’OMS a une peur bleue de l’artemisia annua, car elle contient la molécule la plus efficace contre le paludisme (l’artémisinine).

Alors pourquoi avoir peur ? Tout simplement pour des problèmes de résistance, comme les antibiotiques, et peut être aussi pour des problèmes de dollars. Mais là, c’est un sujet glissant !

L’OMS se dit certainement que si tout le monde boit des tisanes d’artemisia annua dans tous les sens on créera des résistances. 

Que fera-t-on le jour ou cette molécule ne sera plus efficace ?





Mais voilà, avec l’artemisia, on ne parle pas seulement de la molécule artémisinine mais de la plante complète, avec plus de 200 produits actifs. C’est peut-être ce qui fait que depuis 2000 ans d’utilisation en Asie, on commence seulement maintenant à voir les premières résistances. Ce n’est pas une mono thérapie mais une poly thérapie. 

Le pavé dans la marre, c’est que des études ont démontré qu’en buvant des tisanes d’artémésia afra, la variété africaine qui ne contient pas d’artémisinine, le résultat est le même !!







Notre formation porte sur l’artémésia annua et c’est tout sauf simple. Il faut d’abord la faire germer pendant 1 mois dans un germoir. C’est très délicat. Ensuite, la transplanter pendant 1 mois supplémentaire dans des petits sachets, et ensuite hop ! Aux champs. L’arrosage doit être juste, sinon la plante parviendra à maturité trop tôt sans pouvoir se développer. Ensuite, il y a la récole, le séchage et naturellement penser à sa reproduction.

C’est une doctoresse française, qui est à la base des Maisons de l’Artémisia, Lucile Cornet-Vernet.

Il faut fouiller par ici : https://maison-artemisia.org/







Pour finir, il suffit de la boire sous forme de tisane en fonction d’une posologie bien précise, que ce soit en préventif ou en curatif. Et le tour est joué.
Malgré cette phrase que l’on trouve sur le site des Maisons de l’Artémisia : 


« Nous ne recommandons pas la prise d’Artemisia annua ou afra en préventif pour les voyageurs allant dans des pays impaludés. Aucune étude clinique n'a été réalisée sur cette catégorie de personnes. Nous travaillons de façon humanitaire pour les populations démunies qui vivent avec le paludisme depuis leur naissance. »

Nous avons complètement arrêté les médicaments de prévention, malarone et la doxycycline. Nous les avons remplacés par une tasse de tisane d’artémisia le matin et une tasse le soir. Ainsi, nous espérons ne jamais connaître cette maladie. Croisons les doigts !



Pour radio Togo

Tonio, (qui n’est ni médecin, ni chercheur, ni pharmacien)


·     v

12 commentaires:

  1. Bonjour les amis,

    Pris par les trop nombreuses activités du printemps, j'ai pris beaucoup de retard dans la lecture du blog. Je fais donc une séance de rattrapage. Merci encore pour tous ces petits flashs dans votre vie et la vie africaine. Les derniers blogs m'inspirent quelques commentaires, que je vous livre en vrac.

    Eclairage: c'est quand même paradoxal qu'au Togo (et ailleurs en Afrique) il faut se battre pour avoir de la lumière le soir à la maison, et en Europe on se bat maintenant pour avoir moins de lumière partout, avec tous les problèmes associés: oiseaux et insectes migrateurs déroutés par ces lumières, insectes qui meurent par milliers chaque nuit en s'épuisant à tourner autour des lampes, sommeil insuffisant et problèmes de santé potentiels à vivre en permanence dans la lumière et étoiles devenues invisibles. Et malgré des actions de sensibilisation, l'importance de l'éclairage nocturne ne fait qu'augmenter. Les LEDs ne coûtent pas cher et utilisent peu d'électricité. Pourquoi s'en priver !?

    Termitières: ce qui n'est pas dit dans le reportage est que si les termitières sont aussi dures, c'est qu'elles sont faites presque que d'argile. C'est aussi pour cette raison que votre voisin en fait des briques. Les termites ont la capacité de trier dans le sol entre sable (particules minérales entre 60 micromètres et 2 mm), limon (particules de 2 à 60 micromètres) et argile (particules < 2 micromètres) pour retenir essentiellement l'argile et l'utiliser dans leur dôme. Au Botswana, où le terrain n'est fait presque de sable, les termitières sont nombreuses aussi, les termites concentrant de manière extraordinaire le peu d'argile présent dans les sols. Et comme l'argile retient mieux les nutriments que le sable, cela améliore la fertilité autour. Donc bonne idée d'en faire des briques, mais attention à ne pas épuiser tout de même ces petites bêtes tellement utiles.

    Petite correction: le moustique responsable de la malaria est la femelle d'anophèle (plusieurs espèces). Et c'est le protozoaire (organisme unicellulaire) responsable de la maladie qui s'appelle Plasmodium falciparum. Mais il y a d'autres espèces Plasmodium (5 en tout), donnant des malarias plus ou moins malignes. Plasmodium falciparum semble le plus dangereux. On l'oublie souvent, mais la malaria existait aussi en Suisse (plaine du Rhône) avant que nos ancêtres drainent tous les marais (ou presque).

    Bonne suite et au plaisir de vous lire ces prochaines semaines.

    Pascal

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  2. Bonjour Pasacal, un grand grand merci pour tes corrections qui sont très pertinentes. Je fais de suite la correction pour la malaria. A tout bientôt. Antoine

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  3. Bonjour,
    Je désire vendre les tisanes d'artemisia.
    A quel prix vous me laisserez le paquet de 50kg et 1kg en vrac.
    Merci

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    Vous pouvez me répondre sur whatsapp : 00228 91 96 67 99

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  7. J'aimerais avoir des plants d'artesia ou puis je les trouver a lome

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  8. J'aimerai connaître le nom en été

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  9. J'aimerai connaître le nom en ewe

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  10. Bonjour j’aimerais acheter la tisane et aussi le plant pour en mettre dans mon jardin, comment faire ?

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  11. Je veux acheter de l'artémésia les bonnes volontés pour me donner des contacts pour m'en procurer. Merci

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