vendredi 26 avril 2019

Lumière

Ce soir, devant mon ordinateur, je rédige un petit mot pour mon blog.
Deux néons éclairent la pièce, un frigo garde ma nourriture au frais et cela semble normal. Tellement normal que parfois j’oublie que tout près de chez moi, il n’y a pas d’électricité !

Il y a comme un bug !!

Pas d’électricité ! Essaie d’imaginer un village sans électricité à l’heure on l’on se bat pour la 5G ! C’est un véritable bond dans le passé.
Dès 18h, c’est la nuit, les enfants qui n’ont pas de lampe ne peuvent plus ouvrir un livre d’école, le père qui tient une petite boutique doit fermer et les femmes accouchent dans le noir. Là, je ne parle que de la lumière, j’ai zappé le téléphone, le frigo, la clim etc, ….

En Suisse, 100% de la population a accès à cette ressource, mais au Togo, c’est du luxe : seulement 46% de la population y a droit, et si tu vas en milieu rural, c’est seulement 19% de cette population qui peut se vanter d’avoir la lumière.

Il existe d’innombrable projets avec des panneaux solaires, mais je trouve sympa de vous parler d’une lampe solaire fabriquée au Burkina Faso par une entreprise française : « Lagazel ».

Photo piquée sur le net 

D’habitude, c’est l’Asie qui inonde le marché et on se retrouve avec des chinoiseries souvent peu fiables. Ici, c’est différent, deux frères se sont associés et ont commercialisé une lampe très robuste et pratiquement incassable. Le boitier est en métal et pour la batterie, si ce n’est pas la plus performante, c’est certainement la plus stable et la plus fiable. En plus d'avoir la lumière pour 48h avec une charge, on peut également recharger son téléphone.

Ce qui fait vraiment la différence, c’est qu’elle est fabriquée sur place en Afrique, … au Burkina Faso, le pays voisin.

J’ai la chance d’avoir accès à l’électricité, mais j’en ai quand même acheté une pour les nombreuses coupures que nous avons à Kpalimé. 
Son prix est de 20'000 CFA (35 CHF). Cela reste conséquent pour la population qui doit faire appel à des établissements de micro-finance (le business reste du business !)  

Ma lampe incassable. (on verra !)

Avec différents partenaires, 310 élèves Burkinabé se sont vus mettre à disposition une lampe « Lagazel ». Quand la lampe est vide, ils la ramènent à l’école et c’est là qu’elle se fera charger, sur une station solaire qui peut en charger 40 à la fois. De cette manière, l’école peut avoir un certain regard sur le matériel et si l'élève veut de la lumière, il est obligé d'aller à l'école.

Sur le chemin du retour et à la maison, les élèves ont toujours de la lumière et peuvent ainsi ouvrir leur livre !

Reste certainement à bagarrer pour que la lampe reste à l’enfant et à personne d’autre 😉.
Photo d'élèves Burkinabé piqué sur le net


Pour la lumière dans tout le Togo
Tonio

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